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Comment réussir un bluff au poker ?

 

Qui y-a-t-il de plus excitant que de remporter un pot alors qu’on n’a strictement rien ? Le bluff est une technique particulièrement séduisante. Souvent perçu comme l’élément principal du poker, ce n’est en réalité qu’une composante du jeu. Savoir bluffer n’en reste pas moins indispensable pour devenir un bon joueur de poker. Le bluff consiste à miser pour faire passer son adversaire en lui faisant croire qu’on a la meilleure main. Vous pouvez bluffer avec une main très faible sans possibilité d’amélioration notable, un bluff total. Ou bluffer avec une main sans valeur actuelle mais qui offre des possibilités d’amélioration, c’est le semi bluff. Il y a différents types de bluffs plus ou moins complexes, du simple Continuation Bet jusqu’au Floating. Dans tous les cas, vous devez prendre en compte de nombreux paramètres pour identifier si la situation est favorable au bluff. Affutez votre sens de l’observation et préparez votre stratégie.

 

Choisir le bon adversaire au bon moment

 

Avant de vous lancer, observez les comportements et les actions de vos adversaires. Essayer de déterminer leur profil. Qui prend un minimum de risque ? Qui suit presque toutes les relances ? Intéressez-vous aussi à leur niveau de jeu. Quelle est leur grille de lecture ? Évitez de bluffer les joueurs débutants ou trop imprévisibles. Comme leur raisonnement n’est pas très logique, il est difficile de prévoir leurs actions et de les manipuler. Et gardez à l’esprit que le comportement d’un joueur évolue pendant la partie. Suivez l’action et soyez attentifs aux changements. Si un joueur est en plein rush, il peut se sentir invulnérable et suivre des relances qu’il n’aurait pas payées en temps normal.

 

Raconter une histoire crédible

 

Pour réussir un bluff, votre histoire doit être cohérente avec les cartes et avec votre image du début à la fin. De manière générale, les flops effrayants sont plutôt propices au bluff. Il est plus facile de faire fuir ses adversaires avec un flop monocolore ou contenant une paire. Et lorsque le coup se développe, le raisonnement est le même. Si une quinte ou une couleur est possible et que votre adversaire peut vous voir dessus, profitez-en. Mais veillez à rester crédible. Il faut aussi que votre cible comprenne ce que vous lui racontez. Adaptez-vous et demandez-vous ce que votre adversaire est en mesure de croire.

Plus vos adversaires sont expérimentés plus vous pouvez développer des bluffs sophistiqués. A l’inverse, inutile de tenter un bluff compliqué contre un joueur ayant un faible niveau.Vous devez aussi être crédible avec votre façon de jouer. Votre style, vos habitudes, vos réactions… Les autres joueurs vous observent. Demandez-vous comment vous êtes perçu. Si vous avez multiplié les relances, vos adversaires seront certainement méfiants. Faites attention à ne pas engager trop de jetons si vous rencontrez de la résistance. Si vous êtes un joueur serré, vous pouvez tenter de voler quelques gros pots car vous serez souvent respecté. Enfin, pour éviter d’éveiller les soupçons, jouez comme vos adversaires s’y attendent.

 

Réunir les conditions techniques

 

Combien y-a-t-il de joueurs dans le coup ?

Plus vous avez d’adversaires, plus il y a de chances que l’un d’eux ait une main suffisante pour payer ou détecte votre bluff. Idéalement ne bluffez qu’un seul adversaire, 2 au maximum

 

.Quels sont les montants des tapis ?

Vous impressionnerez toujours davantage avec un gros tapis. A la crainte suscitée par votre mise s’ajoute la peur des mises à venir. Si vous avez peu de jetons, votre adversaire sait exactement ce qu’il risque. Et parfois, il en acceptera le coût. Assurez-vous d’avoir assez de jetons en réserve pour mener à bien votre bluff. Attention également aux tapis de vos adversaires. Un joueur avec énormément de jetons sera tenté de payer s’il n’est pas convaincu. Et un short-stack risque de ne pas abandonner le coup si le pot devient trop gros par rapport à son tapis.

 

Quelle est votre position ?

Si vous avez la position et que tout le monde checke avant vous, vous pouvez en profiter pour voler le pot. On ne vous croira pas toujours car c’est une action très courante. Mais c’est très efficace contre les joueurs inexpérimentés. A l’inverse, si vous misez en début de parole, vous aurez davantage de crédibilité mais vous prendrez plus de risques.

 

Combien miser ?

Le montant de vos mises doit être cohérent avec l’histoire que vous racontez. Ne cherchez pas absolument à miser fort en espérant être plus crédible. C’est souvent inutile. Un joueur faible qui a raté son tirage va généralement abandonner le coup quelque soit la mise. Et si un tirage couleur tombe à la river, mieux vaut miser comme si on espérait être payé, donc pas trop fort. Pour choisir un montant efficace, tentez de deviner la main de votre adversaire. Ensuite, demandez-vous quelle est la mise minimale pour qu’il la jette.

 

Est-ce cohérent avec votre scénario ?

Ratio coût/bénéfice Pour évaluer l’opportunité d’un bluff, comparez la mise que vous faites par rapport au pot avec vos chances de réussir votre bluff. Cela signifie que si vous misez la moitié du pot et que vous remportez le coup 1 fois sur 3, votre cote est correcte.

 

Pour conclure,

bluffez avec modération. Si vous bluffez trop souvent, vous risquez de vous décrédibiliser et de perdre en efficacité. Mais si vous bluffez trop peu, vous manquez des opportunités de gagner des jetons. Essayer de trouver le juste équilibre. Pour cela, adaptez-vous à votre table et saisissez les bonnes occasions. Et ne foncez pas tête baissée. Si vous sentez que votre ratio coût/bénéfice se détériore, il faut savoir s’arrêter. Vous ne devez pas remporter tous les coups mais gagner un maximum de jetons. On ne bluffe pas un monstre. Il faut accepter de perdre pour ne pas perdre davantage. Et si malgré tout vous vous faites attraper, arrêtez de bluffer pour un temps et utilisez votre image pour vous faire payer vos gros jeux

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